J’ai pas mal discuté avec Carole, ça me fait bizarre de la quitter, elle a vraiment été super accueillante ! en plus elle sera vraiment la seule fille à la maison, maintenant ! On discute donc bien, elle m’invite de nouveau à déjeuner avec eux, pour la dernière fois, on est aussi avec Théophraste. C’est sympa comme tout. Le vin est bon, le repas aussi !
Je me prépare ensuite encore pour mon déménagement. C’est là que ça me fait vraiment bizarre… je me suis rendue compte qu’un jour je le ferai pour de vrai, pour rentrer à la maison, et ce sera horrible ! Je ne préfère pas y penser, je boucle les sacs, et je n’en prends qu’un seul, allégé au maximum parce que Carole m’emmènera en voiture pour le reste le lendemain, que demande le peuple ? Je pars donc, j’embrasse tout le monde et je vais à mon arrêt de bus.
Là bas je rencontre un monsieur avec qui nous attendons le bus ensemble avant d’être assis côte à côte 15 minutes dedans. Il s’appelle Bernard, il est artiste peintre sculpteur, et il est… schizophrène émotif. AU SECOURS ! On papote bien, il n’en est pas moins intéressant, on parle d’impressionnisme, de préhistoire… il me dit avant de partir que je suis une drôle de petite bonne femme, intelligente, originale et gentille ! Rien que ça !
En face de moi dans le bus, je m’intéresse, après le départ du grand Bernard, à un autre individu. Un « papi-mâcheur » comme on dit avec Toulf, les gens qui mâchent rien, mais qui mâchent, passé un certaine âge ; le dentier, paraît-il, c’est ma Maman qui m’a dit. Oui parce que quand on sort ce genre de débilité chez nous, elle ne nous juge pas mais nous explique !^^
Bref, ce bonhomme n’avait pas l’air si vieux mais c’est pas l’important, ce qui m’a monopolisé l’esprit c’est qu’il était le mélange parfait entre Benoît Poolevorde et Jolitorax… JE VOUS JUUURE !!!
En arrivant, je revois Jennifer et lui pose 2-3 questions pratiques, après elle me parle d’Annie-Pierre (ils ont des noms chelous ici), l’autre colloc, qui est un peu… autiste dans son genre. Elle ne répond pas toujours quand on la salue par exemple. Je suis épouvantablement choquée ! Elle est toujours cloîtrée dans sa chambre et se casse dès qu’elle le peut. Sympa. Elle doit avoir une chouette vie ! Donc évidemment, quand elle n’a pas cours, elle n’est pas là. Enfin, même si elle a cours on la voit pas. Elle court presque d’une pièce à l’autre, furtivement, pour pas qu’elle soit obligée de nous croiser… FUN !
Le soir, je vais dîner chez Camille et Cie, je prends un MacDo à emporter, ils se feront livrer de la nourriture FAT. Il pleut et il fait frais. Les conditions sont parfaites pour que sur la route mon sac se déchire et que mes frites se refroidissent vachement… Naaaaan ! En plus j’avais fait très attention. Trop déçue, c’est pô juste ! Ils ont été livrés très tard, ils ont cru mourir de faim. J’ai réchauffé mon « repas », mon hamburger avait ramolli, je l’ai donc mangé avec des couverts, chose qui n’arrive jamais… Mais ça avait le même goût !
Je rentre sous une légère pluie vers minuit et demi, il fait bon, j’ai les Billy Bullock and the Boken Teeth à fond dans les oreilles et je chante à tue-tête en yaourt. C’est magnifique.
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